Plotter station
workshops série
Open Source Publishing (OSP) est un collectif de designers qui décrit son objectif comme étant de “diffuser la culture du Libre et de l’Open Source à Bruxelles et à l’international”, nous œuvrons à la réalisation de ces objectifs à travers trois axes : pédagogie, recherche et design graphique. Depuis 2006, nous avons développé une pratique mixte de recherche artistique et de workshops, mais principalement de projets de design sur commande. En tant que collectif, nous ressentons actuellement le désir d’accroître le rôle de la recherche et des projets auto-initiés. Avec cette application, nous souhaitons poursuivre le développement de la “plotter station”, station de traçage, un projet qui nous fournit un contexte pour développer l'expérimentation artistique, déplier les questions esthétiques liées à nos pratiques et performer l'impression.
L’installation permet de sensibiliser et d’accueillir un public en organisant des évènements publics tels que des ateliers, résidences et performances, en partageant les connaissances et en donnant accès à nos outils, à la fois matériels et logiciels.
Brève présentation de la démarche artistique générale et de l'intention culturelle de la structure :
Nous avons, au cours des six derniers mois, assemblé et installé un premier ensemble d'éléments et dispositifs permettant la mise en route de la station, comme annoncé dans notre précédent dossier (demande de soutien arts numérique conception, comission de septembre 2023), la scénographie de l'espace, le prototypage d'une interface de dessin, le design d'un site web répertoire, la collecte de manuels et la prise de contact avec les réseaux est maintenant effective. Deux premiers workshops ont déjà eu lieux (voir section 1.4 ci-dessous) et le site web de la station est en ligne Aprés ce premier chapitre, nous souhaitons maintenant donner suite au projet en activant une série de workshops sur l'automne 2024 et janvier 2025.
Parcours OSP
Notre pratique a commencé comme une expérience en 2006 avec la question : peut-on faire du graphisme professionnel en utilisant des outils open source ? Cette question est devenue urgente suite au rachat de Macromedia par Adobe, prenant le monopole sur le marché des logiciels de création. Près de 17 ans plus tard, alors que des outils concurrents ont vu le jour, Adobe maintient cependant de main de fer une présence dans la pratique du graphisme et dans l’enseignement des arts, en poussant les étudiant·es à croire qu’être créatif commence par un abonnement au Creative Cloud.
Au cours de ces 17 années, notre pratique est passée d’une question sur la possibilité d’utiliser des outils open source à une question sur la manière dont une telle pratique se différencie. Grâce à notre travail, nous avons appris à connaître nos outils plus intimement, nous avons rencontré les fabricants de ces outils, nous avons exploré les normes sous-jacentes et les institutions qui régissent ces standards. Nous pensons qu’OSP ajoute une voix importante au paysage du design (numérique) (graphique). Une voix qui questionne les normes, la résilience, en invitant les designers à prendre leurs outils en main. Avec la plotter station, nous souhaitons renforcer cette voix et la rendre plus accessible, afin de disséminer davantage notre expérience et nos connaissances dans le paysage bruxellois, belge et européen. Ces dernières années, nous avons souvent utilisé des plotters dans notre pratique. Un plotter ou traceur est une machine à dessiner mécanique utilisant des stylos “communs”. Développée dans les années 70 et 80 elle est utilisée à l’époque pour des impressions grand format de plans d’architecture, de dessins DAO ou de graphiques d’entreprise. Elles sont contrôlées par un ordinateur au moyen d'un langage d’une simplicité séduisante, le HPGL, qui décrit le mouvement des stylos. Bien que les traceurs de découpe contemporains soient basés sur ces mêmes machines, la lenteur, le coût d’utilisation et les imprimantes à jet d’encre grand format ont rendu ces premiers traceurs obsolètes. Mais c’est justement cette lenteur et ce mouvement performatif qui les rendent empathiques. Alors que leur simplicité permet une appropriation facile, leur mouvement non optimisé et répétitif donne un aperçu des commandes qu’ils reçoivent de l’ordinateur. Comme un traceur dessine avec un stylo, il dessine des lignes plutôt que des aplats, la forme de ces lignes est influencée par le stylo, son épaisseur, son angle et l’encre. Les traceurs et leurs gestuelles produisent aussi en ensemble de sons, autres voix potentielles pour entrer en dialogue. Pour toutes ces raisons ce sont d’excellents compagnons pour nos recherches.
Une sélection de projets que nous avons réalisés peut témoigner de notre expertise en rapport avec le projet :
Dans la publication Drawing Curved, nous avons étudié les courbes vectorielles, leur fonctionnement interne, mais aussi leurs origines : Qui les a créées ? Dans quel but ? Nous avons rassemblé des histoires de courbes et de nœuds, d'angles et de tenseurs, basées sur la connaissance intime de décennies de pratique du dessin numérique.
La performance Up, Pen Down explore divers langages de programmation pour le dessin performatif et le mouvement scénarisé. Le traceur est un invité spécial de cette pièce expérimentale développée avec le Théâtre Balsamine.
La présentation sur les polices de caractères “stroke” à l'occasion des Libre Graphic Meetings de 2020.
Pour l’identité du thêatre la Balsamine, saison 2014-2015, nous avons testé une grande variété de techniques (expérimentales) de tramage, d'outils existants, commandés à d'autres ou développées par nous-mêmes. Nous nous sommes intéressés par l'esthétique spécifique qui résulte du croisement des outils, de l'efficacité et de la virtuosité.
Le partage des connaissances joue un rôle important dans notre pratique, notamment par le biais d’ateliers et de performances. Nous avons pratiqué pendant plusieurs années de ce que nous avions appelé des “print parties”. Des soirées performatives rejouant le processus créatif de certains projets à travers les outils utilisés. Ces soirées se déroulaient en préparant de la nourriture tout en dépliant simultanément une recette de design: Comment faire l'imposition d'un livret de 16 pages en lignes de commandes? Comment faire chanter un ordinateur par la pratique du dessin digital? À la fin de la performance l'audience pouvaient s'approprier l'artefact produit par la recette (livret, poster, son, textile imprimé, etc). Les “print parties” avaient pour but de partager la joie de notre pratiques dans une intimité. Elle nous permettaient également d'ouvrir la question des licences via la métaphore de la recette, qui ne peut pas être protégée, seulement gardée secrète. La plotter station installera ici le cadre pour donner suite aux “print parties” avec des “plotter-print-party”.
Ces moments publics nous donnent l’occasion de partager notre expérience avec un public plus large et d’ouvrir les recherches. En 2013 déjà, nous avons organisé l’ école d’été Relearn où nous avons invité les participant·es à contribuer activement et à partager leur savoir(faire) et engouement, une tentative de remettre en question les modèles traditionnels et hiérarchiques de l'éducation.
Lors d’une série d’ateliers Metapost, nous avons utilisé le langage Metapost pour dessiner collectivement une police de caractères avec les participant·es. Pendant l’atelier, un traceur a dessiné les glyphes individuels sous forme d’instantanés. Cela a ajouté une qualité performative et réintroduit la pratique de l’écriture.
Pour Colorlab, nous avons utilisé des traceurs pour dessiner avec des encres fabriquées à partir de matériaux organiques en utilisant des marqueurs rechargeables et un adaptateur de stylo fait sur mesure. Nous nous sommes intéressés aux contrastex entre les couleurs organiques et les mouvements mécaniques mais vifs du traceur.
Récemment, nous avons utilisé des traceurs pour dessiner des affiches dans le cadre du projet de recherche Caveat Emptor, ainsi que pour illustrer des articles du média Médor. Les illustrations jouent avec l'intense bidimensionnalité de la technique du dessin, sa ligne continue et une série de représentations tridimensionnelles, jouant avec l'échelle, la résolution et la profondeur.
Enfin en mai dernier, nous avons dessiné la communication de l'exposition NaturArchy avec des encres naturelles. NaturArchy : Toward a Natural Contract est une exposition en collaboration entre art et science à l'iMAL. OSP a été chargé par iMAL de concevoir une identité graphique pour l'exposition. L'identité comprend un élément central de 42 affiches réalisées principalement à l'aide d'un plotter. Les stylos utilisés contenaient à la fois des encres synthétiques, fabriquées dans le commerce, et des encres biologiques. Les encres biologiques ont été produites par la scientifique María Boto Ordonez, qui travaille au laboratoire de l'Académie royale des beaux-arts (KASK) à Gand. Voir le post associé : http://blog.osp.kitchen/works/naturarchy-exhibition-design.html
Nous sommes enthousiasmés par le potentiel des traceurs à stylos en tant que machines de production, outils pédagogiques et portes d’entrée dans notre pratique. C’est pourquoi nous les avons placés au centre (symbolique) de la proposition.
En 2022, plusieurs cohabitant·es ont quitté notre espace de travail partagé. Plutôt que d'immédiatement trouver de nouveaux locataires, nous avons décidé de jouer de l'opportunité de cet espace pour ré-installer les machines d’impression que nous avions collectées au fil du temps, ce qui s'est transformé en désir d'une station de traçage avec son propre caractère, sa propre histoire, et sa propre activité. Motivé·es par notre pratique du collectif, nous souhaitons développer cette station en une infrastructure publique nous permettant d’accueillir d’autres personnes qui utiliseront nos traceurs pour leur propre travaux (illustrateur·ices, auteur·ices, designers, typographes, hackers, et plein d'autres), d’offrir des résidences et d’organiser des ateliers pour un public plus large.
Intentions
Notre proposition est motivée par la conviction collective qu'à travers des expériences spécifiques, OSP a accumulé des savoirs-faires singuliers et marginaux, qui méritent d'être partagés. L'intention étant de développer la station à travers une recherche artistique et technique basée sur notre propre pratique ou en sollicitant un réseau d’experts, ainsi que de la rendre disponible et de la diffuser à d’autres praticien·nes visuel·les à Bruxelles, en Belgique et à l’étranger. Ces deux intentions - la manière dont le savoir technique d'OSP influence les pratiques et comment celui-ci est en retour nourri des usages - s’entrecroisent et se renforcent mutuellement, comme tend à le montrer le graphique suivant.
Créer des interfaces, des interfaces pour créer
Faire “un travail graphique professionnel utilisant uniquement des outils open-source” a rapidement signifié plier les outils (logiciels) existants et en créer de nouveaux. Pour OSP, la fabrication d’outils est autant un geste artistique que le travail produit en les utilisant. Ce lien d'intimité avec nos outils tente de rompre avec l’hégémonie des logiciels propriétaires normalisés, prenant en compte le fait qu'il n'y a pas qu'une seule manière de faire, et que nos outils reflètent déjà en eux-mêmes des formes graphiques et culturelles. Nous explorons ce qui devient possible avec une multiplicité d'approches (par exemple 16-case stories et l’identité de Balsamine 2014-2015 mentionnée plus haut).
Outre les petites expériences, certains outils ont été réutilisés et pratiqués dans plusieurs projets artistiques et collectifs, leurs développements constants ont formé des pistes de recherche à part entière, parmi eux :
- HTML2Print : un écosystème constitué de scripts, d'un navigateur et de feuilles de styles, ayant participé à la mise en place de la scène de publication alternative dite Web2Print, depuis 2012. Le Web2print est une méthode de conception de la publication, utilisant des normes et des outils web tels que HTML, CSS et un navigateur web. L’initiative Pre Post Print montre que cette approche fait partie d’un écosystème qui croise les pratiques numériques des designers travaillant en Belgique, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.
- Ethertoff : un outil de publication collaborative et multiformat qui permet de créer des publications web et print dans le cadre de collaborations (a-)synchrones via Etherpad (éditeur collaboratif en ligne). Il est actuellement utilisé dans le cadre de projets de recherche collaborative divers. (Caveat, Seat for the sea, Oceanographies Institutes, L'Almanac 2024 de State of The Art, Futurology of Cooperation)
Parallèlement à ces outils, OSP mène des recherches sur le format de fichier pdf : les bogues de nos outils expérimentaux et de nos flux de travail nous ont obligé·es à l’étudier de près et à développer une boîte à outils pour éditer, manipuler et convertir les PDFs. Ce qui à éveillé une curiosité plus large, celle d’explorer les flux de travail de conception et d’impression sans pdf, du logiciel à l'impression.
Jusqu’à présent, nos outils sont essentiellement numériques (non physiques), et pour les rendre accessibles, nous avons appris combien il est important de soigner la conception de l’interface, la documentation et la qualité du code. La station de traçage est, premièrement, une pièce physique et située. Par analogie, elle nécessite une attention particulière dans sa scénographie et ses interactions physiques; c'est-à-dire avec les machines et le matériel autant qu’avec les personnes qui s’y trouvent.
En rendant cette interface accessible à des personnes extérieures, nous créons une nouvelle opportunité de redéfinir les outils et les pratiques du dessin, du graphisme et de l’édition d’une manière collective. En réunissant l’écriture au feutre sur le papier et l'écriture des langages du web, nous jetons un pont entre les pratiques analogiques et numériques dans une approche interdisciplinaire, nourrie et évoluant grâce aussi à nos interactions physiques dans le même espace.
Les pratiques façonnent les outils, les outils façonnent les pratiques
Les projets de recherche mentionnés précédemment, comportent une dimension politique intrinsèque qui coïncide avec l’idéologie d’OSP. Si cette dimension du projet résonne avec la technique et l’artisanat, elle ne s’adresse parfois qu’à une certaine partie des utilisateur·ices : celleux qui sont déjà initiés, habitué·es à déconstruire leurs usages techniques, ou celleux pour qui l’usage constitue une recherche en soi. Il nous semble fondamental de faire en sorte que le versant technique de la station de traçage reste subversif et soit autorisé à devenir plus précis. Mais plus encore, une technologie devient politique par son usage. Une question se pose alors : comment rendre ces travaux à la fois accessibles et significatifs pour les personnes qui ne fondent pas leurs pratiques sur l’acte de déconstruction des usages techniques. Si d'un côté, la recherche d’OSP propose une plongée pédagogique dans ces subtilités numériques, une autre facette importante se reflète dans la curation et le partage de méthodes alternatives de publication.
C’est cette volonté qu’OSP a souvent cristallisé dans sa phrase “Les pratiques façonnent les outils, les outils façonnent les pratiques”. Il devient évident qu’une dimension de ce projet concerne non seulement les outils mais aussi la curation et l’accessibilité de certaines pratiques, d’où une nécessité d’inviter, de guider et faire avec les non-initié·es. Cette nouvelle facette du projet entrelace des voies sociales, politiques, économiques et pédagogiques.
On peut ici se référer aux notions d'art fonctionnel et la question de désactiver certains éléments de la fonction esthétique de l'art. Expliciter tous les processus comme le fait volontairement OSP, n'est pas un abaissement de la poétique mais l'inverse en le rendant sensible par son côté fonctionnel. En le dés-individualisant et en le rendant plus difficile à capturer par le marché. D'où la nécessité pour ce projet d'être financé par le public.
- A qui servent ces outils ? Quelles connaissances sont nécessaires, qui a le privilège de les utiliser, comment pouvons-nous aller au-delà ?
- Comment les allers-retours entre le dessin à la main et le dessin vectoriel peuvent se nourrir l’un l’autre? Quelles esthétiques et imaginations cela crée?.
- Quels sont les sujets et les collectivités qui pourraient bénéficier de publier par le biais de ces méthodes alternatives (des types de dessins, des poésies, de textes)?
- Que provoque cette édition alternative sur le plan économique et matériel ? Quel est le prix, l’accessibilité et la diffusion de ces usages ?
Cette curation de l'édition alternative est considérée comme une partie de la physicalité de la station de traçage en tant qu'installation. La liste des résidents invités, ainsi que leurs productions - c'est-à-dire l'entrée externe activant l'installation - en font autant partie que la technicité de l'installation - les logiciels et les machines qui la composent (comme le reflète le graphique au début de cette section). Par exemple, d'un point de vue scénographique, le matériel produit : dessins, textes, etc. sont affichés sur leur propre support, en étroite intimité avec la machine et le logiciel eux-mêmes. Progressivement - à travers l'activation de la station - se constitue une archive d'usages.
Faites-vous partie des institutions conventionnées dans le secteur des Arts plastiques ou dans un autre secteur culturel ?
NON
Le demandeur a-t-il bénéficié d'aides publiques ou de bourses au cours des deux dernières années (FWB et autres) ? Citez les aides publiques et/ou les bourses, leur provenance, le montant, leur destination, etc.
Commission des Arts plastiques – session Arts numériques, Septembre 2023. Demande de subvention pour le projet Plotter station de traçage. Nous avons initialement fait une demande d'aide à la conception, car la première partie du projet concernanait principalement l'installation de l'infrastructure physique et en ligne. Cette demande a été redirigé vers une demande d'aide aux évènements au moment de la comission. La suite du projet concerne sont activation via des workshops et présentations (print party). C'est donc ici qu'elle se poursuit maintenant en s'adressant directement à la comission d'aides aux évènements.
Le rapport d'activité concernant la première aide qui nous a été attribué à l'automne dernier (4.950 euros) sera finalisé pour le 15 septembre. Ici le dossier témoigne déjà de la réalisation de la mise en place de la plotter station, physiquement en digitalement et du travail curatorial qui l'a accompagné, notamment via la narration d'une plotter print party et d'un premier workshop qui ont eu lieu en mai et juin 2024, ci-dessous.
Meyboom x XPub
Le 4 mai, OSP et XPUB ont organisé une plotter party pour célébrer le lancement de la station de traçage au studio d'OSP. La présentation et performance ont eu lieu à un moment choisit de visibilité, à l'occasion d'Atelier in beeld, week-end d'ateliers ouverts pour les artistes visuels de Flandre et de Bruxelles auquel a particpé notre plateau Meyboom Artist Run Spaces
La print party a donné lieu à un moment d'échange entre les passionné·es et tous les curieux·ses du public, venu·es visiter les ateliers. Cette plotter party a été organisée en collaboration avec des membres du département XPUB, un cours d'édition expérimentale de l'Institut Piet Zwart de Rotterdam. En effet, plusieurs membres de la formation se sont récemment intéressés aux plotters comme une dynamique de technologies (non) obsolètes, une attitude performative et une méthode de collaboration. Pendant l'évènement, nous avons présenté des expériences, des outils et des zines liés aux plotters: explorant les comportements des plotters, les graphiques vectoriels, les illustrations, la typographie et la mise en page.
Cobbled paths
Le 8 juin dernier, la Plotter Station a accueilli un atelier de création d'affiches collectives tracées au stylo en utilisant l'outil d'OSP appelé Cobbled Paths. Cobbled Paths est une interface web qui rassemble plusieurs outils pour permettre une collaboration expérimentale et directe sur des dessins tracés au stylo à travers l'écriture d'ASCII art collaboratifs sur des etherpads. Nous avons dessiné des formes et des lignes en utilisant des caractères Ascii tels que ( ) / \ | ' - . _ = + sur un etherpads. Une interprétation vectorielle au format SVG des formes et des lignes est rendue dans une vue latérale, qui peut ensuite être traduite en HPGL pour les dessiner à l'aide d'un plotter. Cela permet de passer de la discontinuité des blocs des dessins ASCII à la douceur des courbes de Bézier, puis à l'interprétation anologique des plotters.
LE PROJET
Titre de l’évènement
Plotter station
Lieu du déroulement
Nous sommes actuellement situés au deuxième niveau du bâtiment Pacheco 34, situé sur le Boulevard Pachécolaan 34 entre la gare Centrale et la gare du Nord dans la ville de Bruxelles et nous inscrivons dans le projet collectif Meyboom artist run space.
Meyboom est un espace géré par des artistes. Il rassemble une communauté d'individus et de collectifs travaillant dans différents domaines, un groupement qui s'est formée au fil des années depuis 2013.
La grande variété de pratiques de notre communauté nous donne la chance d'échanger, de nous soutenir mutuellement et d'étendre cet esprit à la ville. Notre engagement avec le public comprend l'accueil et la collaboration à des programmes tels que des vitrines, des résidences d'artistes, des salles de lecture, des programmes de films - en plus de fournir à de plus petits groupes un espace pour se rencontrer ou mener des ateliers. Cette communauté est à la fois un espace de travail pour les artistes, mais aussi un espace à partir duquel la myriade de pratiques interdisciplinaires s'engage dans le contexte local, la ville et au-delà !
Depuis quelques mois, les gestionnaires du lieu ont changé et le batiment sera prochainement réaménagé puis loué selon les "tarifs du marché" pour des bureaux et services, à des prix qui ne sont plus accessible pour le groupe. Nous sommes donc amené·es à nous déplacer dans un nouveau lieu. Notre déménagement en septembre prochain implique un moment de transition, nous poussant à rendre la Plotterstation plus mobile pour les premiers mois. L'iMAL et la Green Fabric, qui nous accompagneront pour le début de cette série de workshops sont des lieux où nous pourront plus aisément accueillir du public et déplier la plotter station. Il est très possible que notre futur atelier prenne place près de la gare du Midi, rue Lambert Crickx. C'est à cette adresse, lorsque nous aurons pris le temps de bien nous installer que pourront avoir lieu les deux workshops suivants et la plotter print party proposée ici.
Nature de l'évènement
Ateliers (série de workshops) et conférence (vernissage print party)
Est-ce la première édition de l'évènement ?
NON (Voir description des 2 précédents évennements en section)
Le projet est-il réalisé en partenariat et/ou en coproduction avec d’autres artistes ou institutions?
OUI
Green Fabric - La Green Fabric est un atelier dédié à la création qui propose un fablab textile, des ateliers créatifs, un coworking de créatrices et enfin une mercerie de seconde main. Nous apprécions l’espace qu’elles ont mis en place et l’accès qu’elles offrent à leurs outils. Nous les considérons également comme de futures collaboratrices pour expérimenter l’utilisation des outils de chacun.
iMAL iMAL est un espace dédié aux pratiques artistiques basées sur l'utilisation créative et critique des nouvelles technologies, qui met en relation une communauté d'artistes, de penseurs, de makers et de citoyens belges et étrangers. iMAL met à disposition une infrastructure entièrement renouvelée qui soutient un programme axé sur la recherche, la production et la diffusion. OSP a récemment collaboré avec iMAL pour l'identité de l'exposition NaturArchy : Toward a Natural Contract, leur intérêt pour notre recherche liée au plotter nous a poussé à leur proposer d'accueillir le premier workshop de cette série.
Les deux structures accueilleront chacune un workshop dans leurs locaux. Green Fabric participera également en mettant à disposition ses machines et son matériel (vinyle de flocage, fils).
Plusieurs membres actifs ou satellites d'OSP enseignent en écoles d'art. Pour le workshop centré sur la typographie (Single line) l'invitation sera entre en partie destinée aux étudiant·es de ces écoles tout en gardant une proportion de participant·es extérieur·es et non étudiant·es. L'évènement aura lieu dans le studio OSP. Mais mentionner ici ces écoles nous semble bienvenu car nos pratiques pédagogiques sont fort liées à celles d'OSP et parce que les travaux des étudiant·es présentés au jury cette année témoignent encore d'un enthousiasme pour les plotters.
La Cambre. L’atelier de Typographie de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre (ENSAV) entend initier l’étudiant·e à l’ensemble des applications graphiques dans lesquelles la lettre, le mot et le texte jouent un rôle déterminant. Il propose la formation de designer typographes évoluant dans les multiples domaines de la typographie sur papier et écran (design éditorial, dessin de caractère, création d'affiches, signalétique, langage informatique et tout autre domaine autour du langage écrit).
L'ERG. Analysant et interrogeant ce qu’est la typographie aujourd’hui, l’orientation Typographie de l'École de Recherche Graphique (ERG) invite l’étudiant·e à questionner ses codes et ses applications, à relayer des contenus et à développer un regard critique et personnel. Le 75 L’École Supérieure des Arts de l’image LE 75, fondée en 1969 à Bruxelles, propose un bachelier artistique dans quatre orientations du domaine des arts plastiques visuels et de l’espace : Graphisme, Images plurielles imprimées, Peinture et Photographie.
Description de l'évènement
La proposition s'articule en une série de quatre premiers workshops et se termine par une présentation publique en plotter print party. Le programme des workshops ici présentés et à venir dans un second temps suit un découpage en quatre axes.
- À travers les langues et les rythmes
- Par le geste
- Rythme et sons
- Vers le multiple
Cette demande de soutien concerne les 2 premiers axes et convoque les 4 premiers ateliers. Deux d'entre eux sont clairement adressés à un public large d'amateur·ices et de curieux·ses et sont accés sur une rencontre avec les outils et langages, une exploration graphique. Les deux autres sont plus spécifiques, l'un en lien à la typographie, l'autre autour de motifs génératifs. Pour autant leur déroulement et le cadre mis en place permettra à chaque fois plusieurs points d'entrées et interfaces permettant un accès à différents niveaux d'expériences.
Cette diversité de propositions nous permet d'accueillir des participant·es ayant des intérêts et expériences différents. Ces approches nous amènent également à parcourir une grande variété de matérialités et de formats graphiques.
À travers les langues et les rythmes
Echo
Workshop 1, février 2025
L'atelier echo explore les relations des personnes entrant en dialogue avec les mouvements des corps et des machines ; plus précisément les ordinateurs chorégraphiant les plotters, et les personnes chorégraphiant la danse. En proposant le lieu de cet atelier à iMAL, nous cherchons à inviter un large public en dehors de notre réseau qui s'intéresse à l'art numérique.
Récemment, OSP a collaboré avec iMAL sur l'identité de l'exposition "NaturArchy : Toward a Natural Contract". Ce développement identitaire a consisté à réaliser une série de 42 affiches en utilisant des traceurs, des stylos rechargeables contenant des encres biologiques et des formes géométriques simples issues de l'identité existante d'iMAL. Nous proposons que l'atelier écho ait lieu lors du finissage de l'exposition en septembre 2024. Il reprendra l'utilisation des bio-encres et des formes expérimentées par OSP dans la conception de l'identité de l'exposition NaturArchy.
En tapant la commande "echo" sur un terminal d'ordinateur, le traceur de stylo peut chorégraphier des mouvements pour dessiner des formes géométriques simples (cercle, carré, triangle) sur le papier. Nous apprendrons les bases du langage de programmation HPGL tout en nous engageant dans la matérialité d'un ordinateur. De même, nous utiliserons la danse et le mouvement dans l'espace de l'atelier pour expérimenter les formes que nous pouvons saisir dans les traceurs à stylo. Cet atelier sera assisté par des invités. Nous sommes en contact avec l'équipe d'iMAL et les artistes de l'exposition Naturarchy. Cet atelier fait écho à [Up-Pen-Down] (http://osp.kitchen/live/up-pen-down/), une recherche précédente de l'OSP, mais dans un format plus petit et plus accessible.
Nous voulons établir un lien clair entre la matérialité des machines, l'espace physique et les corps qui s'y déplacent. Pour beaucoup, il s'agira d'une introduction de base au fonctionnement du plotter et à la ligne de commande utilisée pour lui envoyer des instructions. Nous aimerions faire cela dans un mode qui soit engageant et qui démystifie le fonctionnement des ordinateurs et des traceurs.
Motifs en cascades
Workshop 2, juin 2025
Ici, nous proposons de produire, déplier et observer une série de motifs en dessins et remplissages.
Plusieurs trajectoires seront explorées, du simple copier-coller à la construction de petits scripts bloc par bloc. Pour les plus aventureux, nous dessinerons à travers une interface de codage visuel modulaire basée sur le framework Blockly.
L'idée est de transposer ces dessins algorithmiques sur papier, mais aussi sur des supports textiles. Ici, nous pouvons tirer parti des différentes machines disponibles à la Green Fabric. La machine à broder peut être considérée comme la cousine du traceur, dans le sens où elle traduit également l'information du dessin de manière analogique avec une tête de couture et du fil sur une surface. On peut aussi envisager de découper des formes sur du vinyle flocké pour les appliquer sur des T-shirts et de traduire ces dessins algorythmiques dans une matrice de machine à tricoter. Il s'agit ici de voir comment la ligne est séquencée et rendue différemment à chaque fois par l'outil, son échelle et son niveau de précision. Mais aussi de faire le lien entre la conception numérique et le support tangible en rapport avec la création de mode.
Invité·e possible : Iris Frere , Aurélie Defez, Claire Williams
Par le geste
Single line fonts relationship
Workshop 3, avril 2025
Il s'agit ici de dessin typographique. Avec les caractéristiques OpenType, (qui prennent en charge les ligatures, les formes positionnelles, les alternatives et les substitutions de la police), les fonctionnalités de la création typographique contemporaine peuvent s'intégrer et s'ajouter aux interfaces unifilaires et étendre les possibilités artistiques au delà des usages qui sont ceux des Fablabs. Les pratiques liées au traçage “single line” pointent dans des directions différentes. Notre travail actuel nous a permis d’identifier des utilisateur·ices potentiel·les. En fonctionnant par une ligne centrale, les fontes Single line permettent de s'adapter à différentes échelles de sorties et supports, en fonction du stylo, de la plume, de la fraise CNC, ou de l'épaisseur du tracé sur une page web.
Invité·es possibles : L’isdaT (Toulouse) pour leur projet Relief-SingleLine et sa documentation.
Vector remix
Workshop 4, septembre 2025
Vector remix est un atelier qui rassemble des illustrateur·ices qui travaillent avec des formats de fichiers vectoriels tels que SVG, en combinant des matériaux préparés avec ceux qu'iels apportent à l'atelier et ceux de la bibliothèque en ligne [Openclipart] (https://openclipart.org/).
Les participant·es seront invité·es à expérimenter la combinaison, l'intersection, la soustraction et la division de vecteurs pour remixer des dessins sur le plotter. Ces expériences seront associées à des conversations sur l'influence historique des vecteurs sur les dessins et l'esthétique dans un média numérique, afin de produire des résultats analogiques sur le traceur. Nous accueillons les participant·es qui sont dans une phase exploratoire de l'art vectoriel, qu'ils soient étudiant·es ou illustrateur·ices professionnel·les.
Fondée en 2004, OpenClipArt est la "plus grande communauté mondiale d'artistes qui créent les meilleurs cliparts originaux gratuits pour que vous puissiez les utiliser pour absolument n'importe quelle raison". Dans le prolongement de cette attitude, cet atelier vise à encourager une culture du remix et de l'appropriation, tout en faisant référence aux sources. En réunissant différents créateur·ices numériques et matériaux sources, il s'efforce de créer une communauté et des conversations autour des ressources vectorielles partagées et des différents outils qu'iels utilisent pour réaliser leur travail. Cet atelier sera l'opportunité de mener des conversations sur la façon dont les vecteurs influencent l'esthétique les dessins et questionnent leur perspective historique.
Invité·es présenti·es * Eva le roi * Jérome Degive * Evan Gottman * Louis garrido * Baptiste Virot
Print party
Comme mentionné plus tôt, les print-parties sont un moyen pour nous de déplier une recette de design et partager ce que nous avons appris en chemin. Ainsi, pour clôturer cette série de workshop, nous organiserons une nouvelle print-partie début octobre. Lors de cette soirée nous présenterons sous forme de poster dépliant une partie des processus, kit outils, interview et découvertes rencontrés au cours de ces ateliers. Cette soirée sera ouverte à tout public et accueillera les personnes intéressées d'avoir un aperçu de ce qui a été produit pendant la série d'événements. Quatre invité·es ayant participé aux workshops, comme invité·es ou participant·es, y feront une présentation courte de chacun des workshops. Et nous fêterons le lancement de la micro publication poster.
Chapitres futurs
Dans la continuité de cette série de workshop, nous envisageons, si un soutien annuel à la programmation nous le permet, d'approcher le dessin au plotter par deux autres axes, à activer à partir de mars 2025.
Par le son
Cet atelier propose de considérer le son produit par le traceur comme une partie du résultat, pensant ainsi les formes que nous dessinons non seulement pour leurs qualités visuelles mais aussi pour la façon dont elles sonnent. Il nait d'un intérêt pour la matérialité du traceur et sa capacité secondaire à traduire les formes en sons. Les participant·es seront invité·es à organiser à partir de leur experimentations, une fête du traçage et de l'impression pour partager en direct le résultat de leur expérience.
Références :
- récemment, deux étudiant·es de XPUB ont fait un "brouillage d'imprimante" en utilisant l'OSC pour contrôler les imprimantes et faire du son
- Cascade
Partenaire : Overtoon
Invité·es possibles : Stephen Kerr, Cookie Collective
Vers le multiple
Le tracé laissé par le crayon du plotter amène avec lui son lot de variations, de détails liés aux fonctionnements même de la machine, il s'agit aussi d'une méthode d'impression lente et qui n'est pas pensée pour produire de grande quantité d'exemplaires d'un même dessin. Que se passerait-il si nous traduisions les experimentation menées avec les plotter dans une publication en risographie. Comment se rencontreraient ces deux méthodes, leurs rapidités, leurs trames, leurs couleurs. À partir de ces questions, nous envisageons le traçage d'une compilation des ateliers : recettes, réalisations, interviews, échantillons dans une publication. Il s'agira donc d'un atelier en deux parties : l'une dans la mise en page et le traçage, l'autre en collaboration avec Rosi Riso, lieu de rencontre de nombreuses expressions minoritaires et/ou expérimentales. Nous sommes enthousiastes à l’idée des liens minutieux que Chez Rosi peut établir.
Critères et modalités de sélection des artistes y prenant part (appel, recours à un commissaire d’exposition, constitution d’un jury…)
Pour la sélection des artistes nous avons mené déjà une première série de réunions de travail en équipe de membres OSP à l'occasion de l'élaboration du programme de workshops. Les artistes invité·es seront contacté·es pour la proximité et ou l'expertise de leur pratique en relation au workshop.
Liste des artistes prenant part à la manifestation
L'équipe OSP.
Chaque atelier est accompagné par deux membres de l'OSP. L'équipe des membres de l'OSP comprendra :
Gijs de Heij (il) est graphiste, développeur et artiste. Au sein d'OSP, il travaille sur les processus de web-to-print et les plateformes de publication. Il s'intéresse également aux traceurs à plume. Au sein du groupe de recherche Algolit, il travaille sur la littérature algorithmique.
Ludi Loiseau (elle) enseigne la typographie et les cultures numériques à l'erg. Elle est cofondatrice du magazine d'investigation belge Médor où elle est tour à tour pilote visuel, metteur en page et membre du conseil d'administration. En 2018, Ludi a co-initié le collectif Bye Bye Binary qui propose d'explorer de nouvelles formes graphiques et typographiques en prenant l'écriture inclusive comme terrain de recherche. Elle a récemment rejoint le collectif Poxcat qui soutient les soirées WMXMUSIC, les DJ mixes et les émissions de radio à Bruxelles.
Doriane Timmermans (elle) est développeuse, designer et artiste, avec un intérêt particulier pour les CSS et l'art de concevoir avec le langage. Elle aime considérer les systèmes et les processus automatisés comme des médias sensibles. Elle aime créer des outils aux formes étranges qui remettent en question nos façons de faire.
Simon Browne (il) est un designer et un chercheur qui tente de comprendre ce que signifie la création graphique dans le domaine public en tant que pratique DIWO (Do It With Others). À ce titre, il s'intéresse aux systèmes et protocoles socio-technologiques. Il est diplômé de XPUB, pair sur le serveur CC (creative crowds), et membre des collectifs Varia à Rotterdam et OSP à Bruxelles.
Vinciane Dahéron (elle). La pratique de Vinciane Dahéron est un point de rencontre entre le design graphique, les pratiques collaboratives et la culture open source. En réponse à l'opacité des outils numériques, elle tente de réécrire nos interactions avec les technologies. A la recherche d'alternatives pour construire collectivement, la documentation et la transmission font partie de sa démarche.
Clara Pasteau (elle) est actuellement graphiste et codeuse entre Paris et Bruxelles.
Elle a animé une série d'ateliers de codage : Estienne Paris, FR / ENSAD Nancy, FR / Condé Paris, FR et a enseigné au Campus Fonderie de l'Image à Bagnolet, FR.
Elle a précédemment travaillé comme développeur front-end chez Unseen à Amsterdam, NL [2019]. Elle déménagera à Bruxelles en septembre pour rejoindre le collectif OSP.
Amélie Dumont (elle) est graphiste, typographe et développeuse. Elle conçoit des outils personnalisés pour la publication de pages web et de supports imprimés et a également une pratique non-conventionnelle de la création de caractères. Amélie est également enseignante à l’erg et a de l’expérience dans l’animation d’ateliers web-to-print dans des écoles d’art.
Sarah Magnan (elle) est graphiste au sein d’OSP et participe à plusieurs pratiques collectives au sein d’autres collectifs à l’intersection entre féminisme, stratégies décoloniales, logiciels libres et outils de connaissance en ligne. Elle est co-fondatrice de Médor et de l’asbl féministe (irl et url) Just For The Record. Elle travaille à mi-temps à La Cambre ENSAV, accompagnant à une transition vers des outils open source, facilitant les pratiques de soins et d’inclusivité.
Varia - est un espace basé à Rotterdam qui développe des approches collectives de la technologie quotidienne. Nous sommes inspirés par leur série de "Partylines", qui sont des évènements publics rassemblant des réseaux, mais aussi par leur travail de développement et de documentation de leurs infrastructures collectives et de leurs outils comme octomode et logbot.
Chez Rosi (pttl) - Lieu de rencontre de nombreuses expressions minoritaires et/ou expérimentales, Chez Rosi associe l'attention portée aux techniques d'impression à l'attention portée aux voisins, aux groupes politiques et aux pratiques artistiques, pour produire des fanzines, des tracts militants, des faire-part de naissance et des éditions d'artistes. Chez Rosi est l'une des rares imprimeries à utiliser non seulement la risographie, mais aussi son prédécesseur mécanique, la miméographie. Ces deux techniques d'impression exigent un engagement étroit avec les machines et sont utilisées pour produire de petits tirages. La lenteur et l'intimité que la risographie et la miméographie introduisent sont adoptées par Chez Rosi comme une caractéristique sociale : elles transforment l'imprimerie en un espace de conversation et invitent tous les participants à s'impliquer étroitement dans le processus d'impression dans son ensemble. Nous sommes enthousiastes à l'idée des liens minutieux que Chez Rosi peut établir. Nous voyons également la possibilité de collaborer : Chez Rosi est dans sa dernière étape dépendant d'un logiciel propriétaire. Nous voulons étudier comment ils peuvent bénéficier d'Open XPUB. Les enseignants de XPUB ont commencé à inspecter et à réparer tous les traceurs qu'ils pouvaient trouver dans l'école. Cela a suscité beaucoup d'enthousiasme chez les étudiants, qui ont créé des logiciels de hachures, des outils d'alignement vertical, des porte-stylos, des labyrinthes de traçage, des zines, des expériences d'écriture, des scripts de traçage en 3D, et bien d'autres choses encore. Vous trouverez plus d'informations sur leur page wiki, Plotters at XPUB, sur laquelle vous trouverez également des mèmes uniques sur le traçage de stylos ! Les outils sources dans leur processus, et, dans une étape ultérieure, comment nos outils et machines peuvent être utilisés dans un processus d'impression expérimental.
Stéphanie VIlayphiou. Graphiste de formation et designer média, elle a travaillé pendant dix ans avec OSP pour concevoir des sites web et des identités visuelles en utilisant uniquement des logiciels libres et open source. En parallèle, elle enseigne le design numérique à l'École de Recherche Graphique où elle guide les étudiants dans l'expérimentation des logiciels libres pour le graphisme, l'édition hybride (web2print). Depuis 2020, elle a rejoint Green Fabric, un fablab textile à Bruxelles. Où elle aime passer d'une machine à l'autre, mais où elle se concentre principalement sur le tricotage à la machine.
Éva Le Roi est une artiste et illustratrice indépendante basée à Bruxelles. Elle a étudié l'illustration à l'École Estienne à Paris et à l'École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle explore les relations entre les structures construites et leur environnement au travers des spécificités du dessin manuel. Depuis 2010 elle collabore avec des bureaux d'architecture tels que XDGA, 51N4E et L'AUC dans le cadre d'expositions, de concours et d'évènements institutionnels, illustrant également des projets éditoriaux (OASE #90, Accattone #6). Elle a participé à trois reprises à la Biennale d'architecture de Venise : en 2012 elle collabore au projet POST-CITY au pavillon du Luxembourg ; en 2014 elle contribue au projet Architecture of Fulfilment, exposé dans la section principale Monditalia ; en 2018 elle expose une sélection de ses œuvres dans le pavillon japonais. Elle enseigne la représentation architecturale en master à l'UCL, Faculté d'architecture (LOCI, Bruxelles).
Jérome Degive. Membre du collectif Pica PIca. Atelier Pica Pica est un collectif de trois artistes liégeois : Boris Magotteaux (1978), Manuel Falcata (1979) et Jérôme Degive (1980). Ils réalisent des œuvres tantôt collectives, tantôt individuelles. Ils travaillent toujours sous leur « nom commun ».
Louis Garrido, vit et travaille à Bruxelles depuis 2014. Artiste visuel, graphiste, typographe et illustrateur, il questionne le design à travers l'utilisation d'une large palette d'outils allant de la suite adobe aux logiciels libres/libre open source. A l'aide d'une table traçante Roland originale, Louis traduit sur papier des dessins vectorisés. Glaneur et brocanteur, il est souvent inspiré par les notions d'accumulation et de singularité des objets qu'il rencontre. Son travail va d'une esthétique médiévale à des techniques de dessin contemporaines, passant parfois d'un résultat concis à un résultat abstrait.
Baptiste Virot Baptiste est diplômé en 2012 de la section Illustration de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg. Intéressé à la fois par la bande dessinée et l’illustration, il se déplace dans les deux univers à travers des autoéditions, des posters en risographie, des impressions sérigraphiées et des commandes d’illustrations pour des magazines. En 2013 il rejoint Jinhee Han dans la maison d’édition Animal Press. Il vit actuellement à Bruxelles.
Iris Frere. Après avoir obtenu une licence en art à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême, deux années de bachelier en design textile à La Cambre, Iris se tourne vers les arts textiles et la tapisserie à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où elle obtient son master. Sa pratique s’émancipe d’un apprentissage lié à la tapisserie et s’ancre dans le travail de tous les médiums textiles : dentelle, tricot, broderie et motifs. Tout ce qui va questionner le fil et l’entrelacs ; et qui va les amener à raconter une histoire. Même si elle a une prédilection pour la dentelle aux fuseaux et le tricot numérique. Elle interroge la dimension sensible et relationnelle de l’intimité en utilisant le textile comme moyen de matérialiser la trace d’une personne : son histoire, les souvenirs qu’elle nous laisse, son passage et son empreinte, qu’ils soient éphémères ou durables. Au sein du collectif, elle met en avant ses compétences en matière de textile et sa maîtrise des matières.
Aurélie Defez est une artiste et designeuse situant sa pratique entre design et recherche. Après un bachelor à la Design Academy Eindhoven, elle poursuit un programme de master à l’École de Recherche Graphique à Bruxelles. À travers son travail, elle cherche à exposer des enjeux sociétaux liés au design par la mise en forme d’objets manifestes. Elle s'intéresse particulièrement à des questions concernant la relation entre l'esthétique, l'économie et le social. En établissant un langage visuel et matériel, elle souhaite engager un discours critique, parfois ironique, voire sarcastique, sur la place et le rôle des designers.euses aujourd’hui. Elle espère que ces questionnements trouveront également écho chez d’autres personnes.
Claire Williams vit à Bruxelles. Diplômée d’un master en Design Textile à l’ENSAV La Cambre et du Fresnoy studio nationale des arts contemporains. Elle expose à l'international et est intervenante dans les écoles d’arts supérieurs. Les œuvres de Claire Williams prennent la forme d’antennes tissées, de sculptures en verres emplis de plasma ou encore d’appareils qui captent l’invisible. Des données de radiostélescopes se matérialisent en points tricotés, en vibrations sonores ou encore sous forme de pulsations lumineuses. Elle façonne des sculptures électroniques afin de rendre visible les mouvements électromagnétiques allant du cosmos à notre magnétosphère, aux ondes radios traversant notre environnement terrestre ou encore celles émanant de nos corps et de nos activités psychiques.
Conditions d'accueil et de travail des artistes
Les artistes seront convié·es via une première proposition par message mail. Puis dans le cas d'une réponse positive de leur part, nous prendrons soin d'avoir un échange avec elles et eux pour préciser le cadre et les intentions du workshop en leur compagnie. Enfin une courte session de travail sera organisée en amont du workshop pour en préparer au mieux son déroulé et les interfaces outils à activer.
Quels sont les publics ciblés ?
L'activation et les apprentissages communs autour de la station de traçage seront d'autant plus riches qu'ils seront alimentés par un large éventail d'utilisateur·ices différent·es. Avec la station de traçage, nous souhaitons toucher différents publics : Des illustrateur·ices aux dessinateur·ices de caractères, des amateur·ices de vecteurs numériques aux amateur·ices de techniques analogiques, les pratiques liées au traçage en ligne unique s'orientent dans des directions différentes. Les ateliers visent à atteindre un équilibre entre les étudiant·es et les professionnel·les, celleux qui viennent avec des intérêts spécifiques et celleux qui sont généralement curieux·ses. L'idée est de réunir la curiosité et la diversité des pratiques, de revisiter les habitudes du graphisme et de croiser les lignes numériques et analogiques.
Concernant les participant·es : Nous recherchons une diversité de pratiques, de parcours, de niveau d'amateurisme, de sexe et d'âge. Aucune connaissance ou expérience préalable de l'utilisation des traceurs n'est requise pour participer. Comme l'une des idées derrière la plotter-station est de mettre à disposition nos machines et de créer des opportunités de partage de connaissances, tout le monde est plus que bienvenu. Pour participer les personnes pourront candidater par mail en informant les points suivants : un court descriptif de leur pratique et statut (étudiant·es ou non, d'où venez-vous, ...) un argument sur leur intérêt pour cet atelier quelques mots sur le lien entre le workshop proposé et leur pratique Le processus de sélection est là pour assurer l'égalité des chances dans le cas où l'atelier serait surbooké.
Les ateliers sont accessibles gratuitement, les participant·es sont invité·es à se joindre à une journée de 9h00 à 18h00. Lors des éditions précédentes, la complémentarité de nos connaissances et de nos expériences avec les traceurs nous a permis d'accompagner les participant·es. Pour chaque atelier, au moins 2 OSP sont présent·es, iels se réunissent au préalable pour préparer les outils de l'atelier, organiser l'accueil de l'artiste invité·e et la sélection des participant·es, décider des étapes de l'atelier. Puisqu'aucune connaissance préalable n'est requise des participant·es, chaque atelier commence par une présentation des outils, une introduction aux langues et un bref historique de l'utilisation des traceurs.
Plan de promotion envisagé
Comme nous l'avons fait pour les précédents évènements, chaque workshop sera annoncé sur le site de la plotterstation ( https://plotterstation.osp.kitchen/ ), accompagné d'une description, d'un visuel et de toutes les informations pratiques. Nous ferons également circuler cette annonce au près des collectifs et groupes avec lequels nous partageons des mailing lists et discussions en ligne, ainsi que sur nos réseaux (notamment mastodon, relayé sur Instagram par nos compte individuels).
Nous souhaitons également utiliser cette série d'évènements pour mettre en avant, auprès des particpant·es, des artistes et structures dont le travail et la démarche nous parle. Le réseau d'OSP rassemble de nombreuses personnes de millieux et domaines très variés, ces workshops seront donc une occasion de créer des rencontres, et pourquoi pas, de futures collaborations.
Le fruit de leurs propositions sera aussi visible lors de la print-party et dans la publication que nous imagineons pour une prochaine série de workshops.
Envisagez-vous de consacrer un catalogue, une plaquette ou toute autre publication à la manifestation ?
Un dépliant sera réalisé et imprimé en plusieurs copies à l'occasion de la soirée Print Party. D'autre part, nous allons continuer à développer le site dédié à la station de traçage : https://plotterstation.osp.kitchen/ , les catégories Bibliothèque et Ressources vont s'enrichir au fur et à mesure des ateliers.
Dans la suite du projet, comme annoncé dans le programme ci-dessous, nous visons une saison intitulée "Vers le multiple" avec une collaboration Rosi Riso pour un livret qui reprendra les recettes publiées sur le site, des interviews et extraits de manuels. Ceci est à envisager sur un autre budget.
Calendrier relatif à l'organisation de l’évènements (étapes de préparation, transport, vernissage…)
Workshop 1 : Echo : Février 2025
Workshop 2 : Single line : fin novembre
(note: les chapitres À travers "les langues et les rythmes" et "par le gestes" s'alterne dans le calendrier)
Workshop 3 : Motifs en cascades : Avril 2025
Workshop 4 : Vecteurs remix : Septembre 2025
Print party : Octobre 2025